A Istanbul, une société secrète décide de combattre l’ordre imposé par la Commission et refuse l’application de la Bulle 545, qui interdit le commerce et la consommation d’épices. Les gens la connaissent sous le nom étrange de la Guilde du Safran.
Cette Guilde secrète a déclaré la guerre à la Commission et à ses supplétifs. Elle décide également d'entrer en contact avec les Contrebandiers afin d'acheminer d'Iran les productions de Safran. Ainsi, Elzar le mouride, l’homme des missions impossibles, est chargé de négocier avec les vendeurs d'armes de Tunis et les Contrebandiers de Dakar. Ses deux fidèles compagnons, Olmoug le Mongol et Eusèbe de Tarente, l'accompagnent dans cette entreprise périlleuse.
Tunis est la première étape de ce périple. Cette ville est devenue une plaque tournante de la vente d’armes. Elzar y rencontre Marwan afin de lui acheter des armes pour les combattants de la Guilde du Safran ainsi que du matériel pour se rendre à Dakar. Un agent de la Commission du nom de Moutji s'est infiltré dans la mafia locale où il se fait passer pour un tueur à gages. Il apprend ainsi les desseins de cette fameuse Guilde du Safran. Il reçoit l'ordre de ses supérieurs de s'y infiltrer puis d'éliminer ces fauteurs de trouble. La Commission supprime systématiquement ses ennemis. La route vers Dakar est encore longue...
Dakar la Nouvelle est devenue un pôle essentiel en Afrique après les grands bouleversements de ces dernières années. La population qui y vit est très cosmopolite et toutes sortes de malfrats y sévissent. Les Contrebandiers ont réorganisé la ville en créant un réseau de renseignement. Une cohorte de fidèles assure la protection des biens de la société des Contrebandiers. Elzar le mouride rencontre, dès son arrivée au caravansérail, des individus qui lui annoncent que les temps à venir seront sombres. Il n'en tient pas compte et continue son chemin. L’alerte générale est déclenchée car une attaque des Sbires est imminente. Les nouveaux venus sont donc obligés de se cacher dans les bouges et les maisons closes du quartier des migrants pour ne pas se faire tuer.
L'attaque n'est pas totalement repoussée. Une guerre urbaine s'éternise dans les faubourgs du port entre les Sbires et les commandos de Dakar. Moutji, qui surveille les membres de la Guilde du Safran depuis un certain temps déjà, sauve la vie d'Elzar le mouride alors qu'il est cerné par des Sbires. Il l'emmène ensuite chez les Contrebandiers. Olmug le Mongol et Eusèbe de Tarente, séparés d’Elzar à la suite d’une explosion, rejoignent leur mentor grâce à Amadou Koré, le bras droit du Patriarche, maître des Contrebandiers, qu’ils ont rencontré dans un bar.
Les représentants de la Guilde du Safran sont enfin arrivés à destination et peuvent négocier le transport des épices. L'entrevue entre Elzar et le Patriarche inquiète beaucoup Moutji car il est écarté de ces négociations. Les bateaux quittent Dakar sous les bombes sans subir de pertes.
Moutji décide d'éliminer les comparses d'Elzar. En vain, car Amadou est une sorte d'ange gardien : il réussit de nombreux sauvetages. Grâce à un délateur proche de Moutji, les Sbires surprennent Olmug et Eusèbe dans les faubourgs du port. Amadou, apprenant que des ennemis rôdent non loin de là, prévient les crapules du coin qui viennent au secours des deux hommes. L'insécurité grandissante et le climat de suspicion qui règnent à Dakar précipitent le départ des membres de la Guilde du Safran ainsi que celui de Moutji qui a organisé un faux attentat contre lui pour que personne ne puisse le soupçonner.
Le retour à Istanbul s’impose à tous !
